25 Fév Portraits de nos bénévoles

Les Motivation des Bénévoles du Sporting en Images

Entre ramasseur de verres, chef de la sécurité, directrice de l’urgence et du secourisme, gérant du stand sandwich, responsable de vestiaire, lanceur de ballons… Pourquoi ont-ils posé congé
ou fait plusieurs heures de route pour s’occuper d’un bal de Carnaval (en l’occurrence, le Sporting)?

Quel est pour eux le message plus profond du carnaval, en dehors de la fête.

Nous avons dressé cinq portraits de bénévoles et membres de l’organisation.

Pierre, Chef de la Sécurité au Sporting

 

“Je suis rentré dans l’association du sporting par relationnel et j’y suis resté pour la convivialité.
Je suis retraité et heureux de pouvoir donner de mon temps à une association sportive (NB. la recette du bal fait vivre le club d’aviron), de plus, mon ancien métier plaçait la sécurité en
priorité également (société pétrolière), c’était donc un engagement qui allait de soi. Il y a plus de 400 personnes derrière l’organisation d’un bal pour 9500 participants, entre
orchestres, membres du comité, poste de secours, agents de sécurité, barmen, ramasseurs de verre, dames pipi… C’est pourquoi assurer la sécurité des personnes dans un bal est notre
priorité afin que la fête soit la plus belle possible .

Margaux, Directrice locale de l’urgence et du secourisme au poste de secours du
Sporting

 

“Je suis Infirmière de métier et à La Croix rouge depuis dix ans.
Ce soir au bal, on est tous bénévole au poste secours. Parmis nous, on compte des étudiants, des ingénieurs, des gendarmes, des profs. Le fait de savoir que l’on est bénévoles rend les
patients encore plus reconnaissants.
Ce métier me fait grandir, c’est une expérience enrichissante car on apprend du public que l’on rencontre, et aux bals, la prise en charge est totalement différente d’un patient lambda à
l’hôpital.
On voit souvent des malaises liés à la chaleur et au monde, des personnes qui ont chuté, n’ont pas mangé ou se sont fait des entorses dans les chahuts. Ils ne sont pas dans leur élément et
on besoin d’être rassurés et protégés principalement. Ils sont aussi plus empathiques: “Occupez vous de cette personne, c’est plus urgent que moi”.
De notre côté, on doit s’adapter à un environnement événementiel: communiquer clairement malgré le bruit, garder son calme malgré le monde et l’espace restreint.
Quoi qu’il en soit, venez comme vous êtes!

Cesar

Né en Pologne, je suis arrivé à Dunkerque il y a 5 ans avec ma petite fille polyhandicapée:
l’alcool n’étant pas dans mon tempérament, j’ai principalement vu le côté philanthropique des associations carnavalesques avec lesquelles je collabore depuis 8 ans.
Nous établissons un contrat moral avec le Sporting: on contribue à leur logistique en tant que ramasseurs de verre bénévoles, en échange, nous recevons des donations du Sporting pour
notre association caritative “Ecoute ton cœur”, qui œuvre pour les enfants autistes et organise ateliers d’équithérapie, de sport adapté et de musicothérapie.
Le carnaval est profondément humain au delà des simples apparences et de ce que l’on voit à la TV qui n’est pas toujours valorisant.

 

Jimmy – Serveur au stand de sandwichs

 

J’étais rameur quand j’étais plus jeune, c’est pour cela que je travaille dans les coulisses du Sporting qui est un club d’aviron.
J’ai quitté Dunkerque il y a 21 ans, et j’ai fait 1h15 de route depuis la Belgique pour donner un coup de main aux copains car dans le comité, on est toute une famille d’amis.
Je garde le contact avec Dunkerque pour son ambiance: les gens sont bons, attachants. On se tutoie facilement, il n’y a pas d’arrière pensée, rien ne va mal.
C’est amplifié par les valeurs du carnaval qui marque l’un des moments clés de Dunkerque.
Aussi brutes que l’on soit, l’hymne à Jean Bart fait verser des larmes car on est tous un et c’est magnifique, on est au coude à coude. On oublie que l’on soit avocat, médecin ou ouvrier ou
autre. On ne retrouve pas cela dans la société!
Ce n’est pas le Carnaval de Rio, ici on met un vieux cletche, on n’a aucune différence, aucun statut social, n’est ce pas “ma loute”?!
Et malgré la cohue, il y a des règles: tu ne laisse pas quelqu’un par terre, tu crie sortie, par exemple.
Ce carnaval, il faut le vivre de l’intérieur. Tous les on-dit ne sont rien à côté!

Sylvain – Lanceur de ballons

Je suis bénévole parce que j’aime ce que je fais – ça vient du cœur, je veux faire avancer le club et participer à sa vie, pour rien au monde je ne laisserais ma place.
Au Sporting, l’ambiance est différente pour moi car c’est mon club d’aviron – et ca a toujours été un bal prestigieux avec esprit d’équipe.
En coulisses et particulièrement au lancer de ballon et de confettis, on a la chance de voir des choses que les carnavaleux ne voient pas.

On peut observer les rapports humains: entre ceux qui abordent les filles, paient des verres et se font rejeter ou qui matchent!
C’est un microcosme de la société.
Le carnaval est ancré dans nos gênes. On allait le voir avec nos parents puis on faisait les bals avec nos frères…
On ne peut pas être Dunkerquois et ne pas aimer le carnaval, l’un ne va pas sans l’autre!

On a deux hymnes à connaître, La Marseillaise et l’hymne à jean Bart.

Sullivan – Responsable de vestiaire

 

Je suis rameur depuis dix ans et je travaille a la SNCF et vis sur Paris.
J’ai posé congé pour le carnaval pour me rendre le plus utile possible et faire vivre le club. C’est un plaisir de participer.
Je fais le carnaval depuis tout petit – j’aime le fait que tout le monde tisse des liens au carnaval, on rigole et ça part sur de petites choses.

En dehors du carnaval, on ne retrouve pas cela.
Quand on parle à quelqu’un, c’est pris pour du harcèlement…
Et c’est un moment ou l’on vit l’instant présent tout en se rappelant du passé.

Jean Bart a sauvé la France de la famine au temps de Louis XIV, cela mériterait d’être plus connu en dehors de
Dunkerque!

J’ai voyagé dans des pays pauvres, notamment à Madagascar où j’ai effectué une mission humanitaire: avec d’autres personnes, on avait électrifié un internat de jeunes filles en l’espace
de quelques jours. On passait pour des Dieux – cela m’a touché et marqué.
Depuis, je garde toujours un billet de la valeur d’une pièce de 2 euros dans chaque pays que je visite, pour me rappeler de profiter de ma chance.
Aujourd’hui, je ne sais pas si j’aurai une retraite ni même un accident demain, alors je préfère profiter de l’instant, trouver un équilibre entre le sérieux et la folie.

 

Nous espérons que ces valeurs carnavalesques d’unité et de fraternité vous auront inspirés et à l’année prochaine pour un nouveau bal du Sporting!

Ecrit par Helene Clabecq

Lien video: https://www.youtube.com/watch?v=iJNfsOuQdo4&t=1s